Le mouvement laïque œuvre de longue date dans l’univers carcéral. Remettre de l’humanité et introduire la notion de la démocratie à travers les Cafés philo que nous y organisons est essentiel ! Redonner du sens à la parole des détenus, pouvoir mettre des mots sur leurs vécus, écouter les autres et être entendu….Réintégrer ces quelques valeurs est primordial et redonne confiance à ceux qui n’ont pas l’habitude d’être écoutés.
C’est depuis avril 2019 que le Labo Philo de Picardie laïque propose des ateliers en prison. A raison de plusieurs ateliers par mois, autant chez les hommes que chez les femmes. Récemment, avec la participation des Relais de Mons et de La Louvière, nous proposons un espace-temps consacré à la discussion et à la réflexion.
Pour conserver le lien et continuer les échanges pendant les limitations imposées par les risques sanitaires de la pandémie Covid-19, un numéro vert a été mis en place à l’attention des détenus. Il se poursuit aujourd’hui avec l’objectif de tisser du lien entre les ateliers collectifs et les moments d’écoute individuelle.
Un périodique « A travers les murs », rédigé par les animateurs, est en outre proposé afin d’offrir une bulle d’air aux détenus et de susciter la réflexion en dehors des ateliers.
Grâce à une collaboration avec Pascale Jamoulle, de l’Ecole des Sciences Humaines et Sociales de l’UMons, les animateurs proposent des ateliers aux étudiants du Master METIS (master en Transitions et Innovations Sociales) et partagent ainsi leurs expériences en prison afin que les étudiants participent par la suite à des Cafés philo en prison avec les détenus.
Réflexion d’une étudiante
« Par ces ateliers, on peut redonner confiance à ceux qui n’ont plus l’habitude d’être écoutés ; permettre aux gens une meilleure réinsertion dans la société; remettre de l’humain dans ces lieux qui en sont dénués »
Parole d’un détenu
« C’est une bulle d’air pour moi. ça me permet de parler d’autres sujets que ceux qui sont en lien avec le monde de la prison et aussi de rencontrer de nouvelles personnes ».
Réflexion d’une étudiante
« Par ces ateliers, on peut redonner confiance à ceux qui n’ont plus l’habitude d’être écoutés ; permettre aux gens une meilleure réinsertion dans la société; remettre de l’humain dans ces lieux qui en sont dénués ».
Julie Goemaere, étudiante en master METIS