La neutralité d’apparence des fonctionnaires : règle nécessaire ou pratique discriminatoire ?

Invité :

Vincent de Coorebyter Professeur de philosophie à l’ULB,
Président du CRISP, membre de l’Académie royale de Belgique.

Animation :
Jean-Paul Renier.

Vincent de Coorebyter est auteur de nombreux ouvrages et articles : « L’inquiétante étrangeté de la jeune génération » ; « Clivages et dépassement des clivages en politique »
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Le port de signes convictionnels dans la fonction publique ne cesse d’alimenter le débat, et les positions se durcissent.
Souvent, derrière cette question un peu technique se profilent des enjeux plus larges : société multiculturelle, vivre-ensemble, liberté religieuse, défense des droits des femmes et/ou des minorités, montée de l’islamisme…
Sans ignorer ces débats, il est utile de revenir au principe même de la neutralité des services publics, à sa finalité et à ses conséquences. Et d’examiner un à un les principaux arguments en faveur ou en défaveur du port de signes convictionnels par les fonctionnaires. C’est seulement sur cette base que l’on peut se demander, ensuite, si une interdiction est discriminatoire et si cette éventuelle discrimination doit être évitée ou combattue, et de quelle manière.