Picardie Laïque
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Date de publication : mer 13 Juil 2022
Invitée ce mardi par le Parlement européen à participer à un dialogue avec les représentants des religions sur la réponse humanitaire à la guerre en Ukraine, Véronique Dekeyser a vivement interpellé la COMECE (Commission des épiscopats de l’Union européenne) sur l’avortement.
Plus que jamais, l’Union européenne aurait dû se mobiliser pour venir en aide aux femmes ukrainiennes désireuses d’avorter suite à un viol. Il n’en a rien été. Et la COMECE s’en est réjoui. Pour les évêques catholiques, la question de l’avortement n’est pas du ressort de l’Europe.
La COMECE oublie que les femmes n’ont jamais délégué à Dieu, et encore moins à ses évêques, le droit de contrôler leur corps. Ceux-ci n’ont là-dessus, comme en matière de sexualité, aucune légitimité et surtout aucune leçon à donner.
Pour Véronique Dekeyser, “l’avortement est un droit fondamental, celui des femmes depuis toujours. Depuis la nuit des temps, sous toutes les latitudes, quelles que soient leurs convictions ou leurs croyances, quels que soient leurs milieux économiques, les femmes ont avorté lorsque leur grossesse était non désirée et subie comme une violence intolérable, une torture.”
Portant la parole du Centre d’Action Laïque et du Réseau Laïque Européen, et relayant celle de nombreuses associations humanistes et féministes, Véronique Dekeyser a rappelé que selon les conventions internationales auxquelles sont parties tous les États membres de l’Union, “les violations de la santé, des droits sexuels et génésiques des femmes, telles que, notamment, la criminalisation de l’avortement, le refus ou le retard de services d’avortement sûrs et/ou de soins post-avortement, la poursuite forcée de la grossesse, ainsi que les abus et les mauvais traitements infligés aux femmes et aux filles qui cherchent à obtenir des informations, des biens et des services en matière de santé sexuelle et génésique, sont toutes des formes de violence sexiste.”
Le Centre d’Action laïque invite en conséquence les autorités européennes à réaffirmer les droits des femmes et à condamner sans ambiguïté les propos rétrogrades des évêques catholiques. Il invite également les institutions européennes à apporter une réponse coordonnée pour offrir aux femmes ukrainiennes victimes de violences une réelle prise en charge holistique, interdisciplinaire, voire un avortement si elles se retrouvaient enceintes.
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