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Retour sur le débat des têtes de listes aux européennes

Date de publication : ven 3 Mai 2024

Comment mieux protéger l’État de droit, la démocratie et les droits humains dans l’Union européenne ? Comment l’Union européenne peut-elle défendre ses valeurs plus efficacement contre les dérives autoritaires et liberticides de certains Etats membres ? Comment mener une politique migratoire européenne respectueuse des droits humains ? Après le vote du Parlement européen pour l’IVG dans la Charte des droits fondamentaux, que faire pour que cela devienne une réalité ?

Voici les principales questions dont ont débattu les candidats aux élections européennes, hier soir, jeudi 25 avril, à l’Université Libre de Bruxelles. Le public, jeune, était au rendez-vous de ce débat très riche et dynamique, mené avec brio par le journaliste Olivier Charles.

La conférence organisée par le Centre d’Action Laïque a réuni Elio Di Rupo, tête de liste du PS, Laura Hidalgo, 4ème sur la liste MR, Saskia Bricmont, tête de liste Ecolo, Mathieu Perin, 1er suppléant de la liste Les Engagés, Marc Botenga, tête de liste PTB, et Serge Lowagie, 3ème sur la liste DéFI.

Après un mot de bienvenue de Benoît van der Meerschen, Secrétaire général du Centre d’Action Laïque, le modérateur a interrogé les candidats sur leurs propositions pour faire face aux nombreux défis qui seront les leurs s’ils sont élus au Parlement européen.

Tous les candidats s’accordaient pour considérer la défense de l’état de droit en Europe comme une cause fondamentale, mais différaient sur les causes de la montée du populisme et les réponses à y apporter.

Pour Mathieu Perin, « En matière d’etat de droit, chaque pays doit balayer devant sa porte…il ne faut rien lâcher ». Serge Lowagie a souligné l’importance, « face à la montée des populismes de droite et de gauche, démonter les rhétoriques binaires et simplistes ». Pour Elio di Rupo, le problème est politique avant d’être juridique, et a affirmé qu’il « faut se battre pour qu’il y ait un maximum de progressistes au PE, mais aussi se battre dans chaque pays ». Saskia Bricmont a appelé à « tenir à la culotte la Commission libérale et conservatrice, pour qu’elle remplisse son rôle de gardienne des Traités », et Laura Hidalgo à élaborer « une charte du pluralisme signée par tous les partis ». Pour Marc Botenga, « les sanctions risquent de renforcer les tendances autoritaires et d’extrême-droite ; une seule garantie: le contre-pouvoir de la société civile ».

Le Pacte migratoire a été critiqué avec virulence par Saskia Bricmont, Elio di Rupo et Marc Botenga, qui tous l’ont jugé contraire aux droits humains. La candidate Ecolo a explicitement souligné son accord avec les propositions du Mémorandum du CAL. Laura Hidalgo a défendu le Pacte en le disant nécessaire, tandis que Mathieu Perin et Marc Lowagie l’ont critiqué tout en le jugeant mieux qu’aucune décision sur le sujet.

Les candidats ont exprimé un consensus général sur la nécessité de défendre le droit à l’IVG, en Belgique et en Europe.

Puis, on a demandé aux candidats quelles propositions du Centre d’Action Laïque, contenues dans son Mémorandum, ils s’engageraient à soutenir au Parlement européen.

Laura Hidalgo s’est prononcée en faveur de la promotion des droits sexuels et reproductifs et des personnes LGBT+, Marc Lowagie, Mathieu Perin et Marc Botenga pour une transition énergétique solidaire et juste. Elio di Rupo s’est engagé à défendre la liberté de conscience et la neutralité des institutions européennes, et Saskia Bricmont pour la clause de non-rétrogression en matière de droits fondamentaux.

Le public a poursuivi le débat en posant de nombreuses questions aux candidats, notamment sur l’élargissement de l’Union, la transition énergétique, la lutte contre l’extrême-droite…

La présence de nombreux jeunes montre leur intérêt pour les questions européennes, et a permis au CAL de faire connaître ses actions.

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