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8 mars – Journée internationale des droits des femmes. Un continuum des violences sans fin pour les femmes et les filles

Date de publication : mer 9 Mar 2022

Quand n’aurons-nous plus besoin d’une journée internationale pour les droits des femmes? Nous sommes en 2022 et le sexisme est toujours présent, partout et constamment. Ce sexisme vécu par les femmes n’est pas un instant T dans une vie, mais bien une pression et une violence qui s’exercent sans interruption et peut avoir des conséquences néfastes sur la vie des femmes.

De la naissance à leur décès, les femmes sont victimes de sexisme et de violences: éducation genrée, sexualisation précoce des adolescentes, harcèlement à l’université, écart salarial et discriminations à la maternité, violences physiques/sexuelles/psychologiques/économiques, précarité menstruelle, écart à la pension… La liste est trop longue pour pouvoir être exhaustive. Toutes les femmes ne subissent heureusement pas toutes les formes de sexisme et de violences mentionnées ici au cours de leur vie, mais presque 100% des femmes ont déjà été harcelées dans l’espace public et ont déjà fait l’objet de remarques sexistes.

Le mouvement laïque est depuis toujours déterminé à combattre les inégalités et les antiféminismes à l’œuvre aujourd’hui, afin de parvenir enfin à une société réellement égalitaire pour toutes et tous. Nous constatons des attaques de plus en plus pernicieuses et fréquentes envers les droits des femmes, et plus particulièrement leurs droits sexuels et reproductifs. L’autonomie et le libre-choix sont des valeurs fondamentales sur lesquelles nous devons progresser, car toute stagnation est une invitation à la régression. Les droits des femmes ne sont pas des droits à géométrie variable: ils doivent être garantis et sont des conditions sine qua non d’une démocratie saine. N’oublions pas que les femmes ne sont pas les seules victimes du patriarcat, et que le féminisme est aussi utile aux hommes: les injonctions et stéréotypes de genre adressés aux garçons dès leur plus jeune âge sont souvent la cause d’une masculinité dite toxique.

En ce 8 mars 2022, le Centre d’Action Laïque rappelle son attachement au principe d’égalité entre tous les êtres humains et appelle à de nouvelles avancées en matière de lutte contre le sexisme. Le sexisme et les violences envers les femmes s’expriment de façons différentes, mais sont universels et nécessitent donc une réponse universelle. Si la volonté de lutter contre les inégalités est pourtant progressivement présente au niveau politique comme au niveau sociétal, elle ne pourra s’accompagner de réels changements en particulier que si la dimension de genre est intégrée dans toutes les politiques publiques, comme l’exige d’ailleurs la loi de 2007 sur le gender mainstreaming. Le sexisme étant structurel dans notre société, l’approche genrée doit être intégrée partout pour lutter contre les inégalités directes et indirectes subies par les femmes. L’éducation à la vie relationnelle, affective, et sexuelle (EVRAS) est également essentielle pour sensibiliser les filles et les garçons dès le plus jeune âge et doit être généralisée au plus vite.

Ce 8 mars 2022, le Centre d’Action Laïque rejoindra la Marche Mondiale des Femmes pour réclamer un “Plan de relance, crise sanitaire et violences économiques envers les femmes” et exiger une politique socio-économique de relance et une gestion de la crise sanitaire féministe qui permette aux femmes d’effectuer un travail rémunéré à temps plein et aux hommes d’assumer davantage de responsabilités familiales!

Plus d’infos sur l’événement Facebook: https://www.facebook.com/events/2711226705840530

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