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IVG: pour une aide concrète aux femmes ukrainiennes victimes de viols

Date de publication : jeu 28 Avr 2022

Le Centre d’Action Laïque et son pendant néerlandophone deMens.nu demandent à la Belgique de s’investir dans l’aide concrète aux Ukrainiennes victimes de viols et de violences sexuelles

Les informations se multiplient sur le viol utilisé comme arme de guerre en Ukraine, avec comme conséquences la découverte, dans les semaines suivantes, de nombreux cas de grossesse.

Les mécanismes d’aide entre pays européens ne peuvent être sollicités, l’Ukraine ne faisant pas partie de l’Union européenne ; il en va de même pour la Moldavie, pays limitrophe qui accueille également les réfugiées fuyant la guerre. En Ukraine même, il y a un besoin impératif de pilules d’urgence ainsi que de fournitures pharmacologiques pour les IVG médicamenteuses, car les stocks sont vides et, avant la guerre, c’est la Russie qui fournissait l’Ukraine… 

La situation n’est pas meilleure en Pologne, qui a accueilli plus de deux millions d’Ukrainiens, puisque le recours à l’interruption de grossesse est interdit sauf en cas de viol… mais il faut en apporter la preuve ce qui relève de l’impossible. Pour rappel en Belgique, et bien que cela paraisse inconcevable, le viol n’est PAS une circonstance qui permette une IVG hors du délai légal de 12 semaines.

Face à de tels drames, il est urgent d’apporter des réponses autres que des informations sur internet, même si celles-ci peuvent s’avérer utiles, surtout en ce qui concerne l’accueil dans les pays frontaliers.

La Belgique ne peut rester en retrait et doit faire tout ce qui est en son pouvoir pour contribuer à la prise en charge de ces femmes victimes de cette barbarie.

Heureusement, le secteur associatif européen est sur le pont ainsi que le monde médical.  Des contacts ont été pris par les bénévoles et les praticiens de l’IVG afin d’évaluer les capacités d’accueil et d’intervention. En Belgique, les équipes sont prêtes à accueillir 40 femmes par semaine pour des IVG, ainsi que pour des IMG dans les cas les plus problématiques. Selon nos informations cependant, les équipes médicales et les fédérations de centre de planning n’ont pas été contactées par les instances en charge de la santé et des droits des femmes pour leur proposer un soutien pratique ou financier.  Apparemment, il n’y a pas non plus d’organisation de filières pour acheminer les femmes en demande.

Le Centre d’Action Laïque et deMens.nu, en écho à leurs partenaires historiques actifs sur l’ensemble du territoire européen pour améliorer l’accès à l’IVG, demandent au gouvernement de communiquer clairement sur les solutions que notre pays peut offrir pour l’acheminement et l’accueil des femmes ukrainiennes, la prise en charge des IVG dans les structures adéquates ainsi que sur l’aide financière qu’il peut dégager pour faire parvenir aux associations et aux femmes concernées des stocks de médicaments afin qu’elles puissent, là où elles sont, interrompre au plus tôt ces grossesses, conséquences de viols commis par les envahisseurs.

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