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Journée internationale de l’élimination de la pauvreté: solidarité, dignité et individualisation

Date de publication : lun 23 Oct 2023

Deux millions de Belges, soit près de 20% de la population, courent actuellement un risque de pauvreté ou d’exclusion sociale. Pour le Centre d’Action Laïque, la lutte contre la pauvreté doit réunir tous nos efforts, notamment par l’individualisation des droits sociaux et leur octroi automatique. Cette priorité doit nous permettre de refaire société ensemble, à travers la solidarité, l’émancipation des individus et leur dignité retrouvée.
Un Belge sur cinq court un risque de pauvreté ou d’exclusion sociale. La Région bruxelloise est la plus touchée, suivie de la Wallonie, même si certaines différences provinciales sont marquées. C’est pour cette raison que le Centre d’Action Laïque a défini la pauvreté et la cohésion sociale comme un axe de travail prioritaire d’ici 2025, notamment en se mobilisant concrètement en faveur de l’individualisation et de l’octroi automatique des droits sociaux. A cet égard, la suppression du statut de cohabitant doit rapidement devenir une réalité. Il est primordial qu’en 2023 toutes et tous aient les mêmes droits, indépendamment de leur mode de vie.
Pour le Centre d’Action Laïque, le droit à un niveau de vie digne constitue en effet un préalable indispensable à l’exercice d’autres droits fondamentaux. La justice sociale et la dignité humaine figurent parmi les exigences laïques. Pour véritablement porter ses fruits, l’émancipation laïque doit se coupler à un authentique projet d’émancipation sociale. Et c’est quand leurs droits vitaux ne sont plus rencontrés que la tentation devient grande de se tourner vers les extrêmes. L’année 2024 et les échéances électorales seront donc déterminantes et doivent définir la lutte contre la pauvreté comme un axe majeur pour les politiques mais aussi la société civile dans son ensemble. C’est une question de solidarité et d’émancipation des individus, et donc une question démocratique. A titre d’exemples : 13,2% des Belges vivent dans un ménage dont le revenu total disponible est inférieur au seuil de pauvreté (1366 euros/mois/isolé) et 5,8% de Belges souffraient de privation matérielle et sociale sévère. (1)

Le Centre d’Action Laïque souligne également que les écarts se creusent financièrement, mais également en matière d’accès à la connaissance, de perspectives d’emplois corrects, d’accès aux nouvelles technologies, etc. A cet égard, la lutte contre la pauvreté exige une approche multidimensionnelle dans laquelle la cohérence des politiques menées est essentielle, notamment en termes d’accès à un logement et des services publiques de qualité.


(1) Sources: Statbel

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