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La kippa et les autres signes convictionnels n’ont pas leur place au tribunal

Date de publication : ven 12 Jan 2024

Lors du procès Schield & Vrienden, l’avocat de Dries Van Langenhove (ex-député Vlaams Belang et leader du groupe) s’est présenté à l’audience couvert d’une kippa. Au-delà des enjeux fondamentaux de ce procès liés à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et le négationnisme, le Centre d’Action Laïque rappelle que l’impartialité et donc l’exigence de neutralité s’appliquent également aux professionnels de la justice, et par conséquent aux avocats.

En effet, l’exercice de la justice est un service public, qui doit être rendu de manière impartiale et indépendante. Si les avocats ne doivent pas être impartiaux puisque leur mission est de défendre leurs clients et non de rendre la justice, ils sont cependant soumis à un devoir d’indépendance. Ce principe impose aux avocats de ne pas exprimer leurs propres convictions, y compris par leur apparence, mais de représenter leur client dans sa défense. De plus, dans certains cas, les avocats peuvent être appelés à remplacer un magistrat en tant que juge suppléant, ce qui entraîne évidemment une obligation d’impartialité et donc l’interdiction de l’extériorisation de leurs convictions personnelles.

Ainsi, l’attitude de cet avocat – aussi cynique soit-elle – démontre non seulement  qu’un signe convictionnel, quel qu’il soit, est avant tout porteur de sens et dénature cette exigence de neutralité si essentielle à l’impartialité de l’Etat, mais peut porter préjudice à l’impartialité objective exigée pour les avocats.

Au moment où les extrémismes de tous bords refont surface en Belgique et ailleurs dans le monde, le CAL invite l’ensemble des démocrates à défendre et préserver les outils de notre Etat de droit dans chacune de ses institutions.

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