En Italie, le Vatican est officiellement intervenu, par la voie diplomatique, pour tenter de bloquer une proposition de loi qui vise à mieux protéger les femmes et les personnes LGBTQI+ contre les crimes de haine et les discriminations.

Cette proposition, qui porte le nom de son rapporteur, le parlementaire Alessandro Zan, étend la définition des crimes de haine, actuellement limitée aux violences et injures fondées sur la couleur de peau ou la religion, aux crimes en raison du genre ou de l’orientation sexuelle.

Cela fait plus de vingt ans que l’extension de la protection de la loi anti-discrimination est débattue, et s’est toujours heurtée à l’opposition de l’Église et des forces politiques de droite et d’extrême-droite.

Un cap a cependant été franchi: c’est la première fois que le Vatican intervient par la voie diplomatique, auprès du gouvernement italien, comme les accords du Latran lui en donnent la possibilité. C’est un acte sans précédent dans les relations entre le Saint-Siège et l’Italie, qui va au-delà de la « persuasion morale » traditionnellement utilisée par l’Église…

Il est choquant que la direction de l’Église catholique ait décidé d’user de cette arme précisément contre une loi qui combat la haine et l’intolérance!

Le Centre d’Action Laïque condamne cette ingérence dans le processus démocratique de la République italienne, et soutient la proposition de loi Zan. Le Centre d’Action Laïque rappelle que la laïcité est fondée sur la séparation du pouvoir politique et des Églises, et les principes d’égalité et de non-discrimination.

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