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L’EVRAS, pour protéger les droits des enfants

Date de publication : mar 12 Sep 2023

Le Centre d’Action Laïque (CAL) soutient plus que jamais la généralisation de l’EVRAS en milieu scolaire, surtout au vu des chiffres dramatiques liés aux violences sexuelles. Ce pas historique est un signal clair en faveur des droits et de la protection des enfants. En faisant bénéficier tous les élèves d’une animation EVRAS en 6e primaire et 4e secondaire, les premiers jalons de cette généralisation leur permettront d’accéder à une information fiable et complète. Objectif ? Qu’ils fassent des choix éclairés, respectueux de leur intégrité et de celle des autres.

Plus de 40 ans après la première proposition de décret en la matière, les trois entités francophones (Fédération Wallonie-Bruxelles, Commission communautaire francophone et Région wallonne) font un pas historique en posant les premiers jalons de la généralisation de l’EVRAS en milieu scolaire. Concrètement, tous les élèves francophones bénéficieront d’une animation en 6e primaire et d’une animation en 4e secondaire, par des professionnels labellisés (en particulier les centres de planning familial). C’est un combat que le CAL soutient depuis des années et qui se concrétisera à l’occasion du vote historique qui se déroulera ce jeudi au Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

D’abord car il s’agit de permettre aux jeunes de faire leurs propres choix, mais aussi car cette politique de prévention et de santé publique au sein de nos établissements scolaires revêt un caractère de lutte contre les inégalités, permettant à tous les jeunes de disposer de la même information.

Au vu des chiffres, le statu quo relatif au trinôme jeunes-école-sexualité est intenable :  entre autres, ceux des violences sexuelles (un Belge sur deux a déjà été exposé à une forme de violence sexuelle)[1], ou de l’inceste (deux à quatre élèves par classe seraient concernés)[2], ou encore du sexisme (60 % des jeunes Belges subissent des pressions pour se conformer à l’image stéréotypée de l’homme ou de la femme)[3]. Sans compter qu’aujourd’hui, c’est à travers la pornographie sur internet qu’un très grand nombre de jeunes font leur éducation sexuelle, pornographie véhiculant des stéréotypes de violence, où le concept de consentement n’existe pas. Rappelons face à ces chiffres que le premier lieu de violences sexuelles est le cercle familial. En outre, de nombreuses animations EVRAS ont permis de déceler au sein des classes des formes de harcèlement scolaire, sujet qui touche 1 élève sur 3 en Fédération Wallonie-Bruxelles[4].

Face à ce constat, le CAL souligne l’urgence et la nécessité d’outiller les élèves au travers d’animations EVRAS, pour qu’ils ou elles puissent facilement faire des choix responsables qui respectent leur intégrité, leur bien-être et celui des autres. Il invite les autres assemblées parlementaires à confirmer ce pas historique dans les jours qui viennent.

À cet égard, le CAL dénonce toute la campagne de désinformation que certains groupuscules extrémistes propagent en instrumentalisant les parents via des pétitions, et autres courriers pré-écrits.


[1] https://www.amnesty.be/campagne/droits-femmes/viol/stop-violences-sexuelles

[2] https://moustique.lalibre.be/actu/2021/02/15/linceste-une-si-discrete-horreur-187993

[3] https://www.lesoir.be/477519/article/2022-11-17/environ-60-des-jeunes-subissent-des-pressions-pour-se-conformer-aux-stereotypes

[4] https://www.rtbf.be/article/un-eleve-sur-trois-est-victime-de-harcelement-en-federation-wallonie-bruxelles-comment-lutter-contre-ce-phenomene-10675369

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