Picardie Laïque
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Le Centre d’Action Laïque salue la résolution du Parlement sur les droits sexuels et reproductifs adoptée le 24 juin dernier. Cette résolution est d’une grande importance face aux régressions qui ont actuellement lieu contre ces droits fondamentaux. La résolution est très détaillée, en voici les points essentiels.
Le Parlement rappelle que les droits sexuels et reproductifs sont garantis par le droit international, et que leur violation est une forme de violence envers les femmes, et est un obstacle à la réalisation de l’égalité des sexes.
Les services de santé sexuelle et reproductive sont des services de santé essentiels qui doivent être accessibles à tous – y compris l’éducation à la vie sexuelle et relationnelle, l’accès à la contraception, et à l’IVG sûre et légale
La santé et les droits sexuels et reproductifs sont des droits fondamentaux, qui doivent être respectés par les États membres de l’Union. Le Parlement affirme aussi l’interdépendance entre les droits fondamentaux, la démocratie et l’État de droit, et que la quasi-interdiction de l’IVG en Pologne est une régression qui sape les valeurs de l’Union et les droits fondamentaux.
Les États membres sont appelés à garantir le droit de toute personne à faire ses propres choix en matière de santé sexuelle et reproductive de manière informée, à assurer le droit à l’intégrité corporelle et à l’autonomie personnelle, l’égalité et la non-discrimination, et à procurer les moyens nécessaires afin que chacun puisse exercer ses droits sexuels et reproductifs, sans discrimination d’aucune sorte.
Ces droits doivent être effectifs: les États membres doivent prévoir le budget nécessaire pour les services de santé, et assurer l’accès à la santé sexuelle et reproductive de manière effective et égalitaire, sans discrimination basée notamment sur la condition sociale et économique des personnes. Les États sont également appelés à supprimer les obstacles à l’accès aux soins, et d’intégrer la santé sexuelle et reproductive dans les assurances de santé.
Dans ce sens, la clause de conscience des praticiens est reconnue mais ne doit pas interférer avec le droit du patient à un accès complet aux services et soins sexuels et reproductifs: les États et fournisseurs de services de santé doivent prendre cela en compte dans l’organisation géographique des services médicaux, pour éviter les « déserts médicaux » dans ce domaine.
La résolution adopte une approche globale de la question: elle appelle à assurer la disponibilité de produits menstruels, comporte des exigences détaillées sur l’obligation des Etats d’assurer l’accès universel à une contraception moderne et de qualité, et à une éducation sexuelle complète fondée sur la science, appropriée à l’âge et non-moralisatrice, pour tous les élèves du primaire et du secondaire.
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